Vaccinations à Mbujimayi
1
mai

AU TEMPS DU COVID-19 A MBUJI-MAYI ET A LUBUMBASHI

Quand les premiers cas apparaissent à Kinshasa le 10 mars 2020, c’est une course contre la montre qui commence pour les centres de santé de Mbuji-Mayi et de Lubumbashi. Comment savoir si un malade est suspect ? En absence de tests en province, seule l’approche symptomatique nous guide.

Mais la réalité sanitaire n’est pas simple car la fièvre, la fatigue et la toux sont des symptômes extrêmement fréquents dans les affections tropicales.

A Mbuji-Mayi, le centre de santé AENAF/PARTAGE ATTITUDE a tout de suite adopté les gestes barrières. Les soignants savent que la population est fragilisée par le paludisme, la fièvre typhoïde ou la tuberculose. En tant que centre de santé, la structure est en première ligne pour détecter un cas suspect de covid-19. Pour faire le tri, le centre peut aussi s’appuyer sur son laboratoire pour exclure les affections courantes. Alors que la ville ne dispose pas de respirateur en temps normal et que les bonbonnes d’oxygène sont rares, la décision de l’équipe de référer un patient suspect à temps peut lui sauver la vie.

A Lubumbashi, l’équipe du centre de santé AENAF/PARTAGE ATTITUDE, la plus grande structure de la zone de santé, est sur le qui-vive. Avec en moyenne 30 consultations de médecine générale par jour, mais aussi 3 accouchements, des consultations prénatales et des urgences chirurgicales, la structure doit être prête à accueillir des cas suspects de Covid-19.

Alors la réception a été modifiée pour que la distance d’un mètre soit respectée entre les patients. Les patients arrivant avec de la fièvre sont vus en priorité par les médecins qui portent des gants et des masques. Même la séance hebdomadaire de vaccination a dû s’adapter en limitant le nombre de couples mère/enfant à 20 sous la paillotte. Le message de sensibilisation est désormais orienté sur le Covid-19, en français et en kiswahili pour que tous le comprennent. A ce jour, aucun cas de Covid-19 n’a été confirmé à Lubumbashi et à Mbuji-Mayi mais la vigilance reste de mise pour les équipes des centres AENAF/PARTAGE ATTITUDE. Elles continuent à recevoir leurs populations qui font confiance à leur accueil et à leur qualité de soins.