Centre de santé Mbujimayi

Le centre de santé de Mbuji-Mayi : c’est un ancien dispensaire, dans une zone rurale, qui a servi de point de départ à la création de ce centre de santé, rapidement élevé au rang de centre de santé de référence

Doté, comme tous les centres de santé construits par notre association, d’une salle d’opération, d’une pharmacie, d’un laboratoire d’analyses et d’une maternité, il est fort d’une vingtaine de personnes. Son architecture est originale : ses murs sont construits en briques compressées, assemblées sans mortier entre des piliers de béton. L’approvisionnement en eau se fait à partir de 3 citernes alimentées par les eaux de pluie, et par l’eau du réseau lorsque celle-ci est disponible. Un groupe électrogène de 4,5 KVA en assure l’approvisionnement en électricité. Des études sont en cours pour une éventuelle installation de panneaux solaires destinés à produire l’énergie pour l’éclairage nocturne de la maternité. Très rapidement, ce centre a été reconnu pour la qualité de ses soins et de son organisation par les autorités locales de la santé, qui lui ont proposé d’être le siège d’une unité de traitement interne (UNTI) .puis celui d’un programme de prise en charge des tuberculeux dans notre centre de santé de Mbuji-Mayi Parallèlement, notre centre a intégré le Programme National de Nutrition .en partenariat avec l’UNICEF. Comme tous nos autres centres de santé, celui de Mbujimayi intègre dans ses activités le planning familial Enfin, depuis le 10 avril 2009, ce centre offre un service de conseil et dépistage volontaire (CDV) pour le VIH/SIDA

Le centre de santé de Mbuji-Mayi devient une Unité Nutritionnelle de Traitement Interne (UNTI)

Depuis ses débuts en 2008, le centre hospitalier ASSOCIATION/PARTAGE ATTITUDE de Mbuji-Mayi accueille des patients malnutris au sein de l’Unité Nutritionnelle de traitement Ambulatoire (UNTA). Cette activité dépiste, fait le suivi et distribue gratuitement des compléments alimentaires de base, riches en protéines et en matières grasses sous forme de sachets prets à manger. Dès 8h00, de nombreux enfants qui sont les principales victimes de la malnutrition se pressent sous la paillote du centre. Ils viennent souvent en groupe, les plus grands accompagnent les plus petits. Les plus jeunes sont des bébés dont les mères sont elles-mêmes parfois au seuil de la malnutrition malgré la nouvelle grossesse qu’elles portent. Ils viennent chercher de petits sachets de pâtes d’arachides qui leur permettront d’augmenter leur ration protéino-calorique, trop faible à la maison. Chaque patient possède une fiche sur laquelle sont répertoriés les critères déterminants les niveaux de malnutrition : le poids bien sûr mais aussi la taille et le périmètre brachial. On distribue ensuite le nombre de sachets correspond au stade de malnutrition. Le premier est à consommer sur place pour que le personnel de santé se rassure de cette première prise. Les autres sachets seront consommés à la maison, au cours de la journée, en complément de l’unique repas journalier. Les patients devront revenir le jour suivant avec les sachets vides pour témoigner qu’ils ont bien consommés la totalité de ce qui leur a été prescrit. Cette malnutrition, d’apparition souvent brutale, intervient sur un état de santé déjà fragile ou elle engendre d’autres pathologies qui peuvent affecter gravement l’état de santé de l’enfant. Ces cas étaient jusqu’ici référés chez le médecin pour une consultation médicale…payante. C’est alors que le problème se pose pour la famille qui renonce aux soins faute de moyens. Depuis le mois de mai 2011, ces patients malnutris qui nécessitent des soins liés à leur état seront pris en charge gratuitement, au sein de l’Unité Nutritionnelle de Traitement Interne (UNTI). Deux infirmiers et le médecin du centre ont suivis une formation spécifique pour la prise en charge et la prescription des laits thérapeutiques et autres médicaments. Les intrants sont donnés au centre par la zone de santé chaque mois. Cette UNTI est un exemple réussi de la collaboration que l’ASSOCIATION/PARTAGE ATTITUDE entretient avec les services nationaux de la santé en RDC. Ce partenariat permet de donner à la population une offre de soins de proximité en adéquation avec le réalité du milieu.

Un programme de prise en charge des tuberculeux dans notre centre

Depuis le 10 juin 2008, les autorités de la Zone de Santé de Lukelenge, dont dépend notre centre de santé de Mbujimayi, ont confié à celui-ci la charge du service PATI (Programme Anti Tuberculeux Intégré). La Zone de Santé fournit à notre centre les médicaments anti-tuberculeux (Rifampicine sous différentes formes) que celui-ci est chargé de remettre aux malades diagnostiqués. Ce service est gratuit. Les malades viennent au centre chaque matin prendre leur dose quotidienne de médicament. Le traitement dure habituellement de 6 à 8 mois, en deux phases : une première phase de 2 mois, puis une seconde de 4 à 6 mois selon les résultats des analyses.

Création d’un service de conseil et dépistage volontaire (CDV) pour le VIH/SIDA

Ce service a été intégré dans notre structure en avril 2009.  Il est supervisé par le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), la Coordination Provinciale du Kasaï Oriental à travers la Zone de Santé et réalisé en partenariat avec le Bureau Diocésain des Œuvres Médicales (BDOM) de l’Eglise catholique. Ce dernier fournit tous les intrans nécessaires au dépistage : désinfectants, tests (Détermine,  Unigold et Double Check), tubes de prélèvement et aiguilles.  Ce service est gratuit. Des relais communautaires sensibilisent la population à l’intérêt du dépistage du VIH et l’oriente vers le centre de dépistage où  sont pratiqués les tests.  Chaque personne volontaire est reçue par la réceptionniste qui l’oriente vers l’un des conseillers spécialement formés au counseling (en l’occurrence, le médecin ou l’un des infirmiers  formés).  Ce dernier s’entretient avec la personne dans une salle appropriée de counseling, puis fait un prélèvement sanguin pour le soumettre à une analyse anonyme au laboratoire du centre.  Ensuite, le conseiller annonce le résultat à la personne et lui prodigue les conseils appropriés à son statut. Ainsi, au cours des trois premiers mois d’activité de ce service, le centre a dépisté ­265 personnes,  dont 35 se sont révélées séropositives. Les cas séropositifs sont orientés vers une structure de prise en charge des personnes vivant avec le VIH.  Dans les perspectives d’avenir,  les autorités de la Zone de Santé de Lukelenge (dont dépend notre centre) et le BDOM ont déjà envisagé la formation du médecin du centre ASSOCIATION en prescription des ARV pour intégrer ce service dans notre structure.

Du nouveau pour le planning familial

En collaboration avec le partenaire congolais ASF (Association Santé Famille), l’infirmière responsable de ce service a reçu une formation théorique et pratique pour l’utilisation de ces méthodes.  Une pièce spéciale a été attribuée pour la consultation de planning familial, dans laquelle ont été installé une table gynécologique et tout le matériel nécessaire à la pose de ces nouvelles méthodes. Dans cette activité encore pétrie de tabou, l’infirmière, patiemment, explique les avantages et les inconvénients, éduque les femmes, conseille les couples, écoute les préoccupations tant médicales que culturelles. Alors que l’on hésite encore à recevoir une femme sans son mari, ces méthodes discrètes et de longue durée représente une alternative intéressante pour un grand nombre de patientes: les femmes mariées en échec avec les autres méthodes, les adolescentes ou toute femme ayant une contre-indication aux contraceptifs oestro-progestatifs. Le centre hospitalier AENAF/PARTAGE ATTITUDE enrichi donc son offre de soins afin de continuer à mieux servir la population de Mbuji-Mayi. Les premiers témoignages montrent une satisfaction des femmes qui commencent elles-mêmes à faire la promotion de ces nouvelles méthodes  dans le quartier.
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Mbuji-Mayi intègre le Programme National de Nutrition

Notre centre de santé de Mbuji-Mayi intègre le Programme National de Nutrition (PRONANUT). Ce service a été intégré dans notre centre depuis le mois de février 2009. Il fonctionne sous la supervision de la Zone de Santé, en partenariat avec l’UNICEF. Il s’occupe de la nutrition des enfants malnutris. Les enfants malnutris présentés au centre sont orientés vers l’infirmière formée pour l’évaluation et la prise en charge. Ces enfants reçoivent quotidiennement une bouillie de nutriments (dénommée PLUMPY NUT) associée à un médicament vermifuge.
Ce service est gratuit. Depuis son intégration jusqu’au 30 juin 2009, il a déjà pris en charge 176 enfants.